Une nouvelle
vision
de l’énergie éolienne pour le Canada
Un rôle croissant pour l’éolien dans la transition du réseau électrique vers un avenir sobre en carbone
Un rôle croissant pour l’éolien dans la transition du réseau électrique vers un avenir sobre en carbone
Une réussite canadienne
Une réussite canadienne
Le Canada est doté de ressources éoliennes exceptionnelles, et presque toutes ses provinces et tous ses territoires en font usage.
Suivant la tendance mondiale, l’énergie éolienne est la filière de production d’électricité la plus mise en service au Canada depuis plus de dix ans.
En 2017, l’énergie éolienne a répondu à environ 6 % de la demande en électricité du pays. Dans certaines provinces, ce pourcentage est plus élevé : 28 % à l’Île-du-Prince-Édouard, 12 % en Nouvelle-Écosse, 8 % en Ontario, et 7 % en Alberta et au Nouveau-Brunswick.
Par ailleurs, cette énergie ne fait pas qu’éclairer nos maisons et faire fonctionner nos usines; elle offre d’importantes retombées économiques et sociales pour les collectivités locales et les communautés autochtones du Canada.
En plus d’améliorer la qualité de l’air et de contribuer à la lutte contre les changements climatiques, elle est à l’origine de nouvelles sources de revenus, d’emplois et de partenariats pour les collectivités d’accueil.
L'histoire de l’énergie éolienne au Canada est une raison de se réjouir; faisons maintenant place à un nouveau chapitre!
Observations, faits et chiffres
L’industrie éolienne au Canada a…

Attiré plus de 23 milliards de dollars d’investissements

Créé près de 58 000 emplois (personne- année) en construction et en exploitation

Profité directement à plus de 299 collectivités dans 12 provinces et territoires, et fait participer plus de 35 communautés autochtones

Fabriqué des pales, des tours et d’autres composantes d’éoliennes
La croissance de la puissance installée du Canada au fil des années
Un prix compétitif
Un prix compétitif
De nombreux facteurs font de l’énergie éolienne une excellente source de production d’électricité au Canada. Mais un de ces facteurs se démarque : le prix.
À l’échelle mondiale, la concurrence et l’innovation ont contribué à faire chuter considérablement le prix de cette énergie et le Canada en récolte les bienfaits. En décembre 2017, le résultat d’un appel d’offres en Alberta a clairement démontré que l’énergie éolienne est désormais la source de production d’électricité la plus abordable au pays.
Par conséquent, l’énergie éolienne représente une option valable pour combler les besoins d’électricité futurs du Canada.
De plus, la chute libre du prix de l’éolien fait en sorte que certains nouveaux projets ont déjà franchi une autre étape importante, générant désormais de l’électricité à un coût plus faible que bien des centrales de production existantes.
Comme de nombreuses autres technologies d’énergie renouvelable, l’énergie éolienne n’entraîne aucun coût en carburant – un gage de prix stable à long terme.
Le Canada veut se doter d’un réseau électrique qui soit abordable, fiable et viable pour l’environnement, et c’est en grande partie grâce au vent qu’il devrait y arriver.
Observations, faits et chiffres
- L’énergie éolienne est l’option la moins coûteuse parmi les nouvelles sources d’électricité, et ce, sans subventions (Lazard 13.0).
- Coût moyen pondéré par kWh pour 592 MW d’énergie éolienne mis en service en Alberta : 3,7 cents
- La chute du prix de l’énergie éolienne aux États-Unis de 2009 à 2019 : 70 % (Lazard 13.0)
- La chute anticipée du prix de l’énergie éolienne à l’échelle mondiale d'ici 2050 : 48 % (Bloomberg 2019)
- L’innovation fait baisser les prix : les éoliennes de taille supérieure peuvent produire plus d’électricité, et les avancées technologiques en surveillance et en optimisation permettent d’exploiter plus efficacement l’éolien.
- Selon le rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables intitulé Renewable Power Generation Costs in 2017, les coûts liés à l’installation de nouveaux projets éoliens terrestres ont chuté de 20 % entre 2010 et 2017, alors que de son côté, le coût moyen actualisé de l’énergie a diminué de 22 % pour ces mêmes installations. La figure 5.3 de la page 94 du rapport dresse un portrait global de la réduction du coût moyen actualisé de l’énergie des installations éoliennes terrestres
Coût moyen actualisé de l’électricité non subventionnée
L’énergie éolienne est l’option la moins coûteuse parmi les nouvelles sources d’électricité, et ce, sans subventions (Lazard 13.0)


(Lazard 13.0)
(Bloomberg)
Un partenaire fiable
Un partenaire fiable
Pour répondre à la demande de plus en plus forte en électricité propre, le Canada aura davantage recours à l’énergie éolienne, une technologie clé, synonyme de bas prix et de flexibilité pour notre réseau électrique modernisé.
Partout dans le monde, l’intégration de l’éolien, une énergie fiable, est à la hausse.
Des études indépendantes confirment qu’au Canada, l’énergie éolienne pourrait déjà occuper une bien plus grande place dans le réseau électrique qu’actuellement.
Pour assurer une évolution équilibrée du bouquet énergétique, les opérateurs de réseaux disposent de plusieurs outils : de meilleures prévisions au chapitre de l’énergie éolienne; de nouvelles infrastructures de transmission pour élargir les zones d’équilibrage; de meilleures prévisions relatives à la demande; ou encore une meilleure intégration des sources de production d’énergie variables avec celles offrant une flexibilité, comme l’hydroélectricité et les technologies de stockage d’énergie.
Des équipements de plus grande taille et l’expansion du numérique ont aussi contribué à l’augmentation constante du facteur d’utilisation des éoliennes. Autrement dit, les éoliennes produisent de l’énergie plus souvent, en plus grande quantité.
De plus, les changements technologiques font en sorte que l’éolien est plus à même de fournir bon nombre des services auxiliaires qui permettent aux opérateurs de garantir la fiabilité du réseau en cas d’urgence ou de dérèglement. En fait, dans bien des cas, l’éolien est capable d’assurer ces services plus rapidement et à un meilleur coût que les filières traditionnelles.
Observations, faits et chiffres
Intégration de l’éolien au Canada et aux États-Unis en 2017
- Le document L’énergie éolienne au service du réseau : les bases, de CanWEA, fait état des avancées en matière d’intégration de production variable, des possibilités qu’offrent les parcs éoliens sur le plan des services au réseau et des facteurs de succès liés au marché.
- Selon l’Étude pancanadienne sur l’intégration de l’énergie éolienne, le Canada peut obtenir plus d’un tiers de son électricité de l’énergie éolienne sans compromettre la fiabilité du réseau, et par le fait même, tirer profit de retombées économiques et environnementales.
- L’intégration de l’éolien au Canada et aux États-Unis va croissant : six États et une province produisent déjà 20 % ou plus de leur électricité au moyen de l’éolien.
Une solution propre
Une solution propre
Les Canadiens se préoccupent de plus en plus de l’incidence qu’a la production d’électricité sur l’environnement. Heureusement, la filière éolienne est l’une des plus écologiques sur le marché.
Elle ne pollue aucunement l’air ni l’eau, ne produit aucun déchet toxique, nocif ou radioactif, et utilise beaucoup moins d’eau que presque toutes les autres formes de production. D’après le rapport du NREL intitulé Life Cycle Greenhouse Gas Emissions from Electricity Generation (« Cycle de vie des émissions de gaz à effet de serre liées à la production d’électricité »), la production d’énergie éolienne est l’une des formes les plus viables pour l’environnement, et ce, même lorsque nous tenons compte des traces laissées par l’ensemble des ressources nécessaires tout au long de leur cycle de vie.
La production éolienne n’émet aucun gaz à effet de serre, et c’est pourquoi elle a un rôle important à jouer dans la lutte contre le plus gros des défis environnementaux : les changements climatiques.
Le Canada s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30 % de 2005 à 2030. Il reconnaît que, pour respecter cet engagement, il aura besoin d’un réseau électrique propre.
Aujourd’hui, le réseau électrique du Canada est alimenté à 80 % de sources non polluantes. La nouvelle cible du gouvernement fédéral? Passer à 90 % d’ici 2030.
Le Canada a aussi fait connaître ses intentions à long terme, lesquelles s’alignent sur l’Accord de Paris sur les changements climatiques, en annonçant sa stratégie visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 80 % de 2005 à 2050.
Les efforts nécessaires à l’atteinte des cibles de réduction des émissions du Canada
Pour y arriver, il n’aura d’autre choix que d’adopter un réseau entièrement propre d’ici 2050.
C’est tout un défi! Cela dit, le Canada a un avantage que la plupart des pays n’ont pas : d’importantes ressources en énergie renouvelable encore inexploitées, principalement de l’eau, du soleil et du vent, d’un bout à l’autre du pays.
Au Canada, la croissance de la production d’électricité renouvelable est tout indiquée sur le plan économique, réalisable sur le plan technique et essentielle à la protection de l’environnement.
Observations, faits et chiffres
- Les rapports du Conseil canadien sur l’électricité renouvelable et d’Énergie propre Canada montrent comment les énergies renouvelables peuvent contribuer à une croissance propre et générer des bénéfices économiques et environnementaux pour le Canada.
- La Stratégie canadienne de développement à faible émission de gaz à effet de serre à long terme pour le milieu du siècle, qui propose des moyens de réduire de 80 % les émissions de GES d’ici 2050, se base sur le scénario modèle des deux études suivantes :
- Pathways to Deep Decarbonization in Canada
- Projet Trottier pour l’avenir énergétique – Défis et opportunités pour le Canada (2016)
Une demande croissante d’énergie éolienne
Une demande croissante d’énergie éolienne
Dans le cadre de ses plus récentes prévisions concernant la production et la demande d’énergie en 2040, l’Office national de l’énergie (ONE) a publié un « scénario de référence » (en continuité avec la situation actuelle) selon lequel le pays aura besoin de nouvelles installations de production d’électricité pour alimenter la population durant les prochaines décennies.
Le scénario établit que l’énergie éolienne sera une importante source d’électricité, grâce à la mise en service de 510 MW de nouvelle puissance chaque année, en moyenne.
Cette importante croissance projeté repose notamment sur le coût concurrentiel de l’énergie éolienne.
Si ces chiffres sont impressionnants, l’énergie éolienne a un potentiel de croissance encore plus important.
Au cours de la dernière décennie, le Canada a étendu sa puissance éolienne en service à un rythme annuel se rapprochant plus des 1 000 MW. Dans l’avenir, le pays aura besoin de davantage d’électricité abordable, fiable et propre, en particulier pour contrer les changements climatiques.
Si le Canada veut contribuer à cette lutte, il doit avant tout décarboner son réseau électrique d’ici 2050 – et il ne s’en donne pas les moyens pour l’instant.
Aujourd’hui, 81 % du réseau électrique du pays est propre. Selon le scénario de référence de l’ONE, en 2040, ce pourcentage sera seulement passé à 84 %.
Pourquoi si peu de progrès? Parce que le gaz naturel, source de gaz à effet de serre, devrait devancer l’énergie éolienne à titre de principale filière de production d’électricité au Canada.
Le gaz naturel joue un rôle important dans le réseau électrique actuel du Canada. Ses coûts et sa flexibilité en font un complément important de l’énergie éolienne alors que le Canada opère une transition vers un avenir sobre en carbone. Si nous voulons décarboner le réseau au pays, il faudra toutefois que le gaz naturel n’y occupe qu’une place mineure en 2050. Étant donné la longue durée de vie des installations de production (plusieurs décennies), il sera nécessaire d’investir dans les nouvelles sources de gaz naturel de façon stratégique et selon une vision à long terme afin d’éviter de créer des actifs inutilisables.
Nous devons remplacer toujours davantage la production issue de combustibles fossiles par une production abordable, fiable et sans émissions. La porte est ainsi grande ouverte pour l’énergie renouvelable.
Observations, faits et chiffres
Rôle de l’énergie éolienne dans les prévisions énergétiques pour le Canada de 2017 à 2040 (ONE) :



Si le réseau électrique du Canada est alimenté à 95 % par
des sources sans émissions d’ici 2040
Il faudra remplacer 81 TWh d’énergie produite avec les combustibles fossiles par de l’énergie sans émissions, selon le scénario de référence.
Si la moitié de cette énergie sans émissions provient de l’éolien…
Il faudra installer en moyenne 816 MW de nouvelle puissance éolienne par année pour atteindre un total de 31 640 MW d’ici 2040.
Est-ce faisable?
Parfaitement : le Canada a installé environ 1 000 MW en moyenne chaque année de la dernière décennie. C’est presque 66 % plus de puissance que s’il s’en était tenu aux 510 MW que l’ONE recommande de mettre en service annuellement d’ici 2040, selon la moyenne de son scénario de référence.
Un réseau électrique sobre en carbone
Un réseau électrique sobre en carbone
Le Canada peut-il décarboner son réseau électrique? Le pays possède certainement les ressources en énergie renouvelable pour y parvenir, et la révolution mondiale qui s’observe actuellement dans la production et l’utilisation de l’électricité ouvre tout un champ de possibilités.
Le réseau électrique de demain sera bien plus diversifié, décentralisé, flexible et participatif, car la concurrence et l’innovation à l’échelle mondiale font baisser les coûts et font décoller la croissance dans ces secteurs :
- Énergie renouvelable commerciale
- Autoproduction et production décentralisée d’électricité renouvelable
- Technologies de stockage de l’électricité
- Technologies d’efficacité énergétique
- Technologies de réseaux intelligents
Chacune de ces technologies est dotée de caractéristiques uniques qui révolutionnent le réseau électrique et la gestion de l’approvisionnement et de la demande. Cette transformation tombe à point nommé et promet une baisse des coûts de production de l’électricité. Elle fait émerger un vaste éventail d’approches et d’outils inédits pour s’attaquer aux défis climatiques mondiaux et favorise la transition du Canada vers un réseau électrique abordable, fiable, flexible et sobre en carbone.
L'ampleur du défi est toutefois importante, et aucune technologie ne saurait résoudre le problème à elle seule.
Ces technologies sont complémentaires à plusieurs égards, et combinées, elles créent de nombreuses possibilités de synergies grâce auxquelles le Canada pourra devenir un chef de file mondial de l’électricité sans émissions, tout en exploitant au mieux ses abondantes ressources en énergie renouvelable, notamment éolienne.
Le Canada est déjà en très bonne voie pour intégrer encore davantage d’énergie éolienne à son réseau. Les progrès rapides dans la conception de technologies de stockage, associés aux vastes ressources hydroélectriques du pays, pourraient ainsi constituer une stratégie pour maximiser la contribution de cette source d’énergie abordable qu’est l’éolien au réseau électrique sans émissions de demain.
Observations, faits et chiffres
- Selon le New Energy Outlook 2019 de Bloomberg, l’essor du secteur des batteries permettra de tirer près de la moitié de l’électricité mondiale de l’énergie éolienne et solaire d’ici 2050.
- Une vidéo du département de l’Énergie des États-Unis – What is the Smart Grid – illustre comment les réseaux intelligents vont changer radicalement notre façon de produire et de consommer de l’électricité. Elle montre aussi comment plus d’énergie de sources renouvelables peut alimenter le réseau.

Une nation eléctrifiée
Une nation eléctrifiée
Les études les plus sérieuses au Canada sur la décarbonation concluent que le pays ne pourra lutter efficacement contre les changements climatiques qu’à une seule condition : qu’il se dote d’un réseau électrique propre, qui contribuera à réduire le recours aux combustibles fossiles dans des secteurs comme les transports, les bâtiments et les industries.
Dans plusieurs régions du Canada, l’électricité est déjà utilisée pour chauffer et climatiser les bâtiments. De plus, les ventes de véhicules électriques augmentent de façon continue, tandis que les coûts ne cessent de diminuer.
Si le Canada entend pousser encore plus loin l’électrification dans ses secteurs économiques stratégiques, il devra faire appel à des solutions concurrentielles. Pour que cet objectif soit atteint, il faudra aussi accroître la production d’électricité dans une proportion beaucoup plus importante que celle actuellement envisagée dans le scénario de référence de l’ONE, soit une hausse de 12 % d’ici 2040. Puisque l’électricité devra être sans émissions, des débouchés supplémentaires s’offriront aux secteurs de l’énergie renouvelable.
Observations, faits et chiffres
- Le projet Borden, près de Chapleau, en Ontario, sera la première mine souterraine entièrement électrique d’Amérique du Nord. En électrifiant les activités de la mine, Goldcorp réduira ses émissions de gaz à effet de serre annuelles de 5 000 tonnes.
- Selon l’analyse de Bloomberg intitulée Electric Vehicle Outlook 2019, à l’échelle mondiale, 57 % de tous les véhicules de promenade vendus et plus de 30 % de ceux sur les routes seront alimentés à l’électricité d’ici 2040.
Davantage qu’une solution abordable
Davantage qu’une solution abordable
Au fil de la transformation du réseau électrique et de l’essor de l’électrification, l’éolien jouera un rôle central, de pair avec d’autres technologies d’énergie renouvelable. Voici pourquoi :

Protection des consommateurs
L’éolien est déjà capable de fournir l’électricité la moins chère au Canada, et les experts prévoient une baisse continue des coûts. Par ailleurs, les projets éoliens ne dépendant pas des prix du carburant, ils peuvent produire de l’électricité à un prix constant tout au long de leur durée de vie.

Retombées sociales et économiques
L’énergie éolienne crée d’importantes retombées sociales et économiques pour les collectivités rurales et les communautés autochtones.

Capacité d’absorption du réseau et flexibilité
Les projets éoliens peuvent être construits rapidement et à différentes tailles par une multitude d’intervenants, ce qui donnera au Canada toute la latitude pour tirer parti de l’énergie éolienne et répondre à la demande croissante en électricité renouvelable.

Durabilité environnementale
L’énergie éolienne n’émet pas de gaz à effet de serre, ne pollue pas l’air ni l’eau et ne produit aucun déchet toxique, nocif ou radioactif.

Une ressource à combiner
L’énergie éolienne est complémentaire des autres sources d’énergie renouvelable. Ainsi, les parcs éoliens produisent de l’électricité à plein régime durant l’hiver et la nuit, tandis que les centrales solaires fonctionnent à capacité maximale en été et pendant la journée.
Observations, faits et chiffres
- L’industrie éolienne du Canada pourrait avoir des effets positifs au-delà de ses frontières en aidant des États américains à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. L’énergie éolienne reste à ce jour le seul type de production d’électricité ayant droit sans condition aux crédits environnementaux accordés par les États du Nord-Est.
- Le Canada pourrait saisir de nouvelles occasions de développer l’énergie éolienne en mer dans les deux Grands Lacs ainsi qu’au large de ses côtes. D’ici 2022, l’Agence internationale de l’énergie prévoit que la capacité de production d’énergie éolienne en mer pourrait presque tripler par rapport aux niveaux de 2016.
Une vision concrète
Une vision concrète
La diminution rapide des coûts des différentes formes d’énergie renouvelable en est la preuve : le Canada a déjà entamé sa transition vers un système énergétique sobre en carbone. Il faut toutefois augmenter la cadence pour relever le plus gros défi de notre époque : les changements climatiques.
Le Canada possède un bassin énorme de ressources en énergie éolienne, solaire et hydraulique, toutes renouvelables et sans émissions, ainsi que les technologies pour renforcer leur production et leur intégration et contribuer à réduire la dépendance du réseau aux combustibles fossiles.
Les mesures politiques prises par le Canada pour tirer pleinement profit de ces occasions dessineront le prochain chapitre de l’histoire de l’énergie éolienne au pays. Voici les recommandations de CanWEA en matière de politiques publiques :
Définir clairement les objectifs.
- L’ensemble des provinces et des territoires devraient établir des cibles enchâssées dans des lois pour la décarbonation de leur réseau électrique. Ces cibles devraient concorder avec les objectifs nationaux, qui visent à ce que le réseau soit alimenté à 90 % par des sources propres d’ici 2030, et à 95 % d’ici 2040, en vue d’une décarbonation quasi totale d’ici 2050.
Veiller à ce que les décisions politiques encouragent la transition vers une décarbonation durable.
- Il y a lieu d’imposer une tarification du carbone pour l’ensemble des activités de production d’électricité issue des combustibles fossiles, avec une hausse constante des prix.
- Des normes réglementaires favorisant la réduction continue du bilan carbone de la production d’électricité doivent être établies.
Construire des infrastructures qui soutiennent l’exploitation des ressources en énergie renouvelable du Canada et assurent un haut niveau d’intégration au réseau.
- Les investissements dans les nouvelles infrastructures de transmission doivent renforcer l’accès aux sources d’énergie renouvelable ou contribuer à faciliter leur intégration au réseau.
Rendre les processus de délivrance de permis plus efficaces.
- Il importe d’accroître l’efficacité des processus en assurant leur stabilité, leur transparence et leur fluidité.
Encourager les investissements du secteur privé.
- Sur les marchés d’électricité de gros, il faut repérer et évaluer les services au réseau assurés par les filières non polluantes et veiller à ce que l’énergie renouvelable puisse se mesurer à une concurrence équitable.
- Sur l’ensemble des marchés de l’électricité, les appels d’offres pour des accords d’achat à long terme doivent être concurrentiels et transparents afin que l’énergie éolienne soit offerte au plus bas coût possible.
Permettre aux consommateurs de faire le choix de se procurer de l’énergie renouvelable.
- Dans de nombreux territoires hors du Canada, les entreprises, les gouvernements et les consommateurs de tous types peuvent acheter de l’énergie renouvelable directement auprès des fournisseurs. Si une telle pratique n’est pas permise dans une grande partie du pays, les gouvernements doivent en venir à permettre ce choix aux Canadiens.
Élaborer des stratégies pour électrifier les secteurs clés.
- Il est nécessaire de concevoir des stratégies pour que soient construites des infrastructures permettant de renforcer l’électrification des transports, des bâtiments et des industries, et que soient levés les obstacles en ce sens.